Au coin du feu

- Premier soir -

Tard dans la soirée, de retour au fort après une aventure dont nous tairons l’issue. Ayant pris soin de longer les murs, Enkha s’installa près de la cheminé sur le petit banc qui jouxte le foyer. Une brindille à la main elle jouait bientôt avec les buches comme pour tenter de raviver le feu. Quelques uns de ces comparses étaient là, votrés, témoin d’une soirée bien arrosée. Quelques bulles ronflotantes jaillissaient de la narine de l’un quand à l’autre personnage l’on jurerait qu’il est mort mais la fumée du vomis encore chaude sur ces genoux témoignait qu’il avait encore du répondant.
Est-ce le fait qu’Enkha se plaisait d’une compagnie qui lui avait longtemps manqué ou que cette compagnie ne l’entendrait pas parler ? Toujours est-il qu’elle se mit à conter une histoire.

Ah !? est-ce que vous connaissez l’histoire de la taverne aux ahuris ?

* Enkha regarda son auditoire un instant, puis haussa les épaules d’un air dépité *

Et bien c’était il y a fort longtemps... enfin c’est façon d’parler, c’est toujours comme ça qu’lon entame les histoire... D’toute façon c’est une taverne perdu en rase campagne et j’me vois mal vous la situer tellement l’endroit est paumé... bref ! y’a qu’des plouques et des clodos d’toute façon...

Tous les soirs à taverne des ahuris il y avait représentation. Tous les villageois à la ronde s’y agglutinaient pour y voir l’attraction. Car depuis quelques lunes on pouvait y voir une barde d’exception y faire son office.

Ô, ce n’était pas tant dans ces histoires, ces odes ni même ces chansons qu’elle rameutait tout son monde. Non non non... c’est bien pour sa croupe dont on s'enivrait car elle était comme nul pareille. Elle régalait de beauté, de désir et de passion... Mais ces chansons... ces chansons mes bons messieurs..! ce n’étaient que désastre !! Elle chantait faux, si faux qu’un âne à coté...

Et pourtant les gens venaient... les gens venaient avec des boules de cotons à se mettre dans les oreilles et au fil des représentations le tavernier lui même en proposait à sa clientèle !

Bientôt ont parla même de lui ériger une statue !! allons bon... Cette statue fut belle et bien érigée !

Il y en a qu’un et un seul qui supportait plus ces chanson et ça commençait à lui peser mignon, c’était not’ tavernier qui ne pouvait pas mettre les boules de coton !

* Enkha entendit un rôt et marqua un instant d’arrêt *

Hum..! cette histoire n’a pas l’air de vous passionner et je suis bien lasse...

[hrp] c'est le préambule à mon BG mais vous pouvez participer si vous voulez[/hrp]

j'e n'ai jamais ouï dire que les balayeuses nettoyaient grace a leur langue bien pendue

j'ai jamais été aussi heureuse d'engendrer ce rot réparateur et salvateur qui mit fin a ce laïus

je t'en ficherais moi des coups d'botines sur sa croupe a l'autre rigolote

ah...ca va pas etre triste le soirées au coin du feu m'est avis..va falloir m'entrainer a roter a des moments clefs

Oh mais t'es réveillée ?! C'est pas trop noyé sous ta caboche ..?

Bha j'vais t'dire, si yavait qu'moi j'mettrais bien ma langue à profit pour nettoyer ce souk que vous mettez ! Y'en aurais des : "Mets tes patins, combien fois j'te l'ai dis! " "Prends ta douche sinon privé d'arène!" "Mais recouds moi tes poches, tu sèmes des champignons partout !!" oups ça je n'aurais p't'être pas du l'dire ?!

*sourit bêtement *

n'empêche..! n'empêche que ton rototo a bien failli me faire tourner d'l'oeil ! du coup me v'la ravigoté !! j'vais pouvoir finir mon histoire.

* reprend sa respiration *

Bon ou en étais-je... ah !

l'tavernier voyait rouge..

En fait, ce que ne dis pas mon histoire, c'est que le tavernier jouait bien son jeu à ronchonner d'être le seul à devoir supporter les chants de la barde...

Et... nulle statue n'avait été érigé en l'honneur de la bonasse ! vous entendez ?!

En effet, un beau soir après une énième représentation et comme à son habitude il fit "son office" à la demoiselle et l'accident bête..! Alors qu'il avait plaqué la demoiselle sur le sol et qu'il l'enfourchait comme une truie, il l'égorgea net..!! 'fiok'

Un réflexe, une habitude de bourreau de cuisinier qu'il était !

Ni une ni deux et pour ne pas ruiner son commerce il eu une idée ! Il passa toute la nuit à empailler la donzelle et vous m'croirez, vous m'croirez pas ! Le lendemain soir la barde empaillée était sur la scène et pas un parmi l'assemblée ne le remarqua ! Tout au plus on vit des bouts paille sur sa coiffe mais cela lui donnait un p'tit air sauvageonne qui plaisait beaucoup. Et tous avaient la langue bien pendante comme à l'habitude..!

Vous comprenez maint'nant pourquoi on l'appel La taverne aux ahuris ?

[hrp] Maintenant que j'ai planté le décors je vais pouvoir entamer l'histoire d'Enkha. [/hrp]